Daemon ne s'est pas encore aperçu que l'homme avec qui
il parle n'est plus l'homme à la pipe... ou en tous cas, malgré que les
vêtements , les mots et le ton soient les mêmes, ils n'ont pas
l'apparence qu'il connait. Daemon et l'homme discutent. De son côté, l'homme ne sait comment lui faire comprendre que ses changements d'échelles ne changent rien à l'histoire. Peu importe, se dit-il, nous avons le temps...
Daemon, est un peu vexé par ce qu'il vient d'apprendre.
– Je ne serai en fin de compte qu'une sorte d'idée désincarnée sans famille et sans patrie...
Il décide de passer outre, de faire semblant de ne pas y faire attention.
– Selon vous, cher connaisseur de la vie, j'ai longuement hésité à le mettre au pluriel...
– Pourquoi cela?
–
Parce qu'il se pourrait que malgré notre solitude apparente, quelqu'un
d'autre, ou quelques autres, nous écoutent. Donc... selon vous, comment
s'articulent la vie de chacun et la vie en commun?
–
Précisément il n'y a pas de vie de chacun dès le départ votre nom ne
vous appartient pas il signe sur vous en vous une appartenance
l'appartenance à votre famille. La famille est une organisation que l'on
fait passer pour primordiale avec un succès phénoménal et pourtant que
d'assassinats et autres méfaits commis en son nom le nom ultime de la
famille est la patrie, voire même, curieux mélange de genres, ce que l'on nomme mère-patrie...
– Et au-delà il y aurait, au-dessus de tout, selon votre modèle, l'humanité... à laquelle vous octroieriez une majuscule.
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