Sur un pré, tout près d'un arbre, comme la scène d'un théâtre immortel, le monde entier chante et danse et Don Carotte rit autant qu'il pleure... Ce qui se chante donne sens mais ne dit mot et rien ne sépare ce qui ne peut être prononcé. Aucun dialogue ne s’articule, pas un mot ne peut être entendu. On ne sait pas très bien si, sentant déjà sur lui ce qui en lui s’emmêle et sur qui sera ce qui aujourd’hui ne l’est pas, il ne serait point un peu perdu dans l'histoire... ou ailleurs... à l'ombre d'un arbre sur lequel, il le sait plus qu'il ne le sent, la foudre va s'abattre. En un sentiment comme un reproche ou dans les replis d'une mémoire défaillante, le récit depuis longtemps s'est enclenché. Don Carotte, tel une marionnette, un instant a souri.
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