vendredi 25 mai 2018

Le souffle du vertige



Entre la tête de son maître et Pinocchio, l'Autre, un pont s'est construit sur lequel montent et descendent une masse presque indistincte de mots. Des mots qui se croient, qui se croisent , s’agglutinent et forment une masse indistincte pour qui ne sait entendre le silence qui les fend, les rend à la terre où ils retournent. En silence une voix y monte et descend. Pinocchio en est frappé de plein corps, en plein cœur qui se bat en un silence trompeur.

– Toujours dans le vide regarder, toujours par le vide penser. Toujours dans le vide se laisser porter. Toujours dans le vide se voir par le dedans. Dedans le vide voir ce qui plus encore s’y passe. Ce qui y pousse. Ce qui y résiste et souffle son vertige comme les ailes de l’oiseau Lune.

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