samedi 12 mai 2018

Un fantôme de fantôme


" Les mythes fondateurs prennent acte de la souffrance liée à notre condition. Ils la renvoient le plus souvent à la démesure des humains. Mais il est des souffrances - insidieuses ou vives - qui apparaissent proprement inhumaines : l'homme n'y est plus qu'objet dans un scénario qui l'anéantit. Les tragédies médiatisées, les grands sursauts de charité, donnent après coup l'illusion de conjurer le destin. Mais, une fois le pathos dissipé, tout s'abîme dans l'oubli – sauf peut-être le rappel que la solidarité a toujours pour vocation la lutte contre la souffrance. Violences politiques, désespoirs privés, destructions en tout genre, méritent qu'on s'y arrête pour penser. Par-delà l'indignation ou la plainte, il s'agit de reprendre les questions soulevées par la réalité de la souffrance pour examiner la place qui devrait leur revenir dans la théorie en sciences humaines et sociales. Comprendre ce qui arrive, pour ne pas s'y résigner."

Descartes


Selon le point de vue où l'on essaie (ou qu'il essaie) de se placer, Don Carotte pourrait bien n'être qu'un fantôme.

– Un double fantôme, pense Pinocchio, l'Autre, un peu comme moi... Il n'est que le frère de...


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