dimanche 20 mai 2018

Encore dans la nuit


[...]
« Posée de la sorte, la question du théâtre doit réveiller l'attention générale, étant sous-entendu que le théâtre par son coté physique, et parce qu'il exige l'expression dans l'espace, la seule réelle en fait, permet aux moyens magiques de l'art et de la parole de s'exercer organiquement et dans leur entier, comme des exorcismes renouvelés. De tout ceci il ressort qu'on ne se rendra pas au théâtre ses pouvoirs spécifiques d'action, avant de lui rendre son langage.
C'est-à-dire qu'au lieu d'en revenir à des textes considérés comme définitifs et comme sacrés, il importe avant tout de rompre l'assujettissement du théâtre au texte, et de retrouver la notion d'une sorte de langage unique à mi-chemin entre le geste et la pensée.»


Antonin Artaud, Le théâtre et son double, Folio


La composition des Grands Cahiers de Don Carotte, entièrement soumise à d'obscures raisons dont il n'a pas les clés, on ne le dira jamais assez, est faite, selon ses propres dires, de telle sorte qu'elle puisse susciter et, plus encore, fixer l'attention des chercheurs. Ils pourraient, par la difficulté même de la recherche, y constater la présence de quelque chose que lui-même n'y a jamais vu ou même espéré...

Fragment quatrième du Grand Cahier Rouge

"Et là, encore dans la nuit, voit cet affidé ensanglanté sur le versant oublié d’un sommet trop escarpé qu'il gravit à jamais." 

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