« À ces mots, Thomás écarta ses doigts et les tourna vers Emese.
– Vous voyez mes doigts? Combien y en a-t-il?
La hongroise regarda ses mains.
– Dix, bien sûr, dit-elle. Combien voulez-vous qu’il y en ait?
– Avez-vous déjà imaginé l’impact de ces dix doigts sur le développement des mathématiques humaines?»
J. R. Dos Santos, Signe de vie, HC Éditions
– Alors, parce que nous ne parvenons pas à comprendre l’entier de notre existence, nous le fractionnons... au moins en deux.
– Le présent et le passé...
– Le présent et le passé...
– Ce que nous appelons passé et présent.
– Tout le monde sait que le temps est ainsi fait!
– Comme vous y allez! Vous parlez du temps comme si vous saviez ce qu’est le temps.
– Je le sais aussi bien que quiconque... vous en l’occurrence!
– Voilà qui est bien mal choisi pour exemple.
– Pourquoi cela?
– Parce que je ne sais pas ce qu’est le temps...
– Et pourtant vous en parlez doctement...
– J’en parle c’est certain, doctement, ce l’est moins...
– Pourquoi cela?
– N’est pas docte celui qui pause une question ou qui met en doute... au contraire...
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