samedi 1 juillet 2017

(1) la sagesse immanente de la nation

Platon l'ancien n'est plus un enfant. À peine sorti de l'enfance, il s'est pris pour le Cap'tain Gabar et, l'espace d'un instant, il s'est trouvé beau... L'instant d'après il eut voulu retourner à l'enfant qu'il était. Sans succès. Une porte avait été franchie. Loin du tumulte des mondes, il médite.




– Que peut l'individu face à l'état?

On peut se demander si ce n'est pas une sorte de face-à-face avec soi-même.
Platon redevenu lui-même n'est plus un enfant. Il se demande si l'individu qu'il est vraiment pourrait faire face à cet autre, qui représente l'autorité et qui est lui-même (sous la forme du Cap'tain)?

– Ce n'est que là que je peux tout...

Alors? Alors, en simplifiant à l'excès (peut-être): si l'état le représente il pourrait tout face à l'état, puisque l'état est censé être lui, comme il est tout le monde... Du moins en théorie... En réalité nous sommes bien loin du comptes. L'état n'a jamais été le représentant d'autre chose que lui-même, une entité qui se représente elle-même, et le rapt a lieu dès la nomination, l'élection. L'individu, à peine élu, perd sa condition originelle et accède à celle dans laquelle il représente les autres. Il n'y a qu'un tout petit pas à faire pour qu'il puisse s'imaginer qu'il les connait, sans quoi il n'aurait pas été élu...
Que peut l'individu face à l'état?
Il peut dire. Encore faut-il pour cela qu'il puise dans une énergie, qui manque bien souvent, et dans le courage d'affronter le pire: l'opinion publique.





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