vendredi 21 juillet 2017

Dans le secret de ses pensées

« En un Petit corps gît souvent grande puissance. Ce qu’entendra le lecteur lisant ce livre que j’ai traduit & mis en apparence, pour d’aucun sots l’erreur ne faire vivre : car il démontre à l’œil ce qu’il faut suivre, ou rejeter touchant faits admirables, tend à ce que l’art imitant nature, peut bien ce là que maints estiment fables, gens hors raison, & d’inique censure. »*



On peut, tout comme Roger Bacon, se demander qui des deux est le plus puissant, ou nature ou art? On peut se risquer à répondre ou ne point prendre de risque et simplement appliquer ce que l'on nous enseigne... Ou prendre un plus grand risque encore, que dis-je: avoir l'audace de postuler qu'il pourrait ne pas y avoir de différence... C'est ce que le Platon l'Ancien, qui n'est plus un enfant mais qui le redevient par moments, entend, sans pour cela être hors raison, dans le secret de ses pensées. 
Platon se rêve souvent dans la peau du Cap'tain et plus souvent encore dans celle d’un professeur dont il imite à merveille la nature…

– L’art d’imiter n’est pas une imitation... au vu et su de ce qui précède, je ne pense pas que ce soit un sujet dont, en soi, le choix surprenne, encore qu'il puisse, pour certains, laisser ouverte la question de savoir ce que je pourrai bien mettre là-dessous**... ou là-dessus...







* Jacques Girards de Tournus
Traducteur de l’ouvrage de Roger Bacon :
De l’admirable pouvoir et puissance de l’art


** L'éthique de la psychanalyse, Jacques Lacan, Séminaire 1959-1960




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