ressemblaient à s'y méprendre, du côté des ambassadeurs, directeurs, officiers, glaives et marteaux, plumes et gants, maillets et planches, ballets et parquets cirés, glissade et colonnades, décorations et mascarade, à la prise de la Bastille. Sans aucune noblesse, un feu d'artifice de haut rang il y eut, de peuple il n'y eut pas. Chacun, du plus grand au plus petit, était devenu roi et savant... Créant le monde à son image, chacun était devenu prisonnier de son dessein et l'autre un crétin. Sans la conscience, la resplendissante dissonance des volontés, vague reflet de tout ce qu'ensemble ils avaient patiemment construit, masquait à peine une mielleuse cacophonie flottante sans que personne ne veuille se rendre compte à quel point l'égarement était grand. Au gré des humeurs, au hasard des incidents, l'oscillation perpétuelle du pendule entre la paix et la guerre, entre la caresse et le meurtre. Longtemps encore, envers et contre tout, splendides et interdites messes basses, on en reparlera...
Platon, lui aussi, malgré le fait qu'il ne puisse se considérer comme un spécialiste, sait fort bien combien les mots et sa langue, celle qu'il parle depuis toujours, sont actifs en lui-même.
– Sommes-nous les maîtres de ce à quoi nous sommes soumis? Combien d'entre-nous se rendent-ils comptes combien nous respectons des règles qui n'ont rien de naturel et n'ont d'autre but que politique, au sens large. Celui de guider les êtres humains vers leur appartenance à un groupe?
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