mardi 26 mai 2020

(26) Comme une cachette



Pinocchio, l'Autre, à sa façon, s’éparpillant dans le flot des possibles, se raconte...

– Demain, il y aura un arbre solitaire. Près de là, l'homme, derrière sa fenêtre, regarde calmement l'arbre. L'instant d'après, à peu de distance, il croit percevoir comme un nid de colère tournant sur lui-même. L'oiseau s’est perché sur un arbre. Le tonnerre est monté du ciel. L'homme s'approche. Il passe la frontière par un passage que nous ne connaissons pas. Les nuages dansent autour de lui. Il a essuyé les yeux de ses yeux. Ses cheveux se fanent dans l'obscurité du grand chapeau. L'homme a du mal à gravir les petits canaux de lumière où l'arbre est tombé. C'était comme une cachette à l'ombre d'un arbre. C'était une ombre élevée qui s'y reflétait. À une distance proche de l'écho du tonnerre, dans l'obscurité profonde, il entend, reconnait et comprend sa voix. Les jeunes œufs restent coincés sur leurs branches et commencent à se dissoudre lentement. Une heure suffit pour dégager le ciel. Le corps rouge du couchant disparaît. Le soleil se défait de tout ce qu'il voyait. À l'ombre des feuilles, un grand ciel peut être se voit dans les petites galaxies.

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