mardi 20 novembre 2018

(20) Sombres effets


« Ne suis jamais le sentier de la facilité que te proposent les frères de l’obscurité. Parce que ce sentier te conduira à la diminution et à l’extinction de ta lumière.»


– Tous les murs étaient rouges ou verts, recouverts plus ou moins de lourdes tentures rouges ou vertes aussi. Sous nos pieds, le parquet était de ce genre de bois rougeâtre foncé qui est conçu pour ses qualités acoustiques, mais dont personne ne sait ni ne s'aperçoit, hormis lors des longs moments d'applaudissements où l'on perd la notion des convenances et l'on se met à taper sauvagement des pieds, qu'il est là pour amplifier ses propres mouvements... Sur ce sol était une rangée de fauteuils tendus de velours rouge, dont l'ossature boisée transmettait avec précision le roulement martial du parquet, et sur l'un d'eux j'étais. Je m'appelle Julius, Julius Veerwoort, et j'ai quarante-deux ans. Je joignais les extrémités de mes doigts et comptais les minutes qui me séparaient de la prochaine éclipse de temps qui me permettrait de pénétrer dans les coulisses de ce théâtre dont je commençais à ressentir secousses, tremblements et de sombres effets... 



Aucun commentaire: