lundi 26 novembre 2018

(26) Vu sous un certain angle


Près de la tour Platon découvre à ses alentours et qui, loin d'être isolée, était visiblement en relation avec d'autres constructions du même genre. Platon recèle en lui de multiples contradictions qu'il ne se dissimule aucunement. Seul avec lui-même il fait des rêves grandioses qu'il réalise jusqu'à ce qu'au réveil, frontière ténue, au moment même où se projettent majestueusement les lambeaux de sa mémoire, et qu'arrivent, l'un après l'autre, avec fermeté, ses deux surveillants censés l’accompagner au sein du sordide théâtre de la réalité.



Du fond de l'inconnu flotte quelque parole comme des nuages emplis de mémoire qui se déverse sur l'enfant Lune.
Où il est question de relation entre l'objet et la parole et entre celui qui parle et celui qui écoute.


– Peut-être plus qu'une seule relation, je dirai presque toutes...
– Je ne vois pas ce dont vous parlez.
– C’est normal. Vous n'êtes pas du genre à vouloir vous raconter.
– Pourquoi l'affirmez-vous?
– J'eus dû prendre quelque précaution oratoire, mais je pense sincèrement que c'est parce que l’aveuglement vous menace...
– Après être devenu sourd, je suppose...
– Vu d’un certain angle on pourrait le dire... mais je ne le dis pas...
Il me semble que vous voilà empêtré dans le poli miroitant de vos propres pièges...
– Là, c’est vrai, je vois que vous m’avez écouté...

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