"Existe-t-il des limites à ce que l'on peut faire dire à un texte? Les intentions de l'auteur doivent-elles entrer en ligne de compte? Certaines lectures doivent-elles être écartées en tant que «surinterprétation»?"
À propos du livre de Umberto Eco, Interprétation et surinterprétation
Trois cents-trente-cinquième rapport de Don Carotte
Extrait du premier et grand Cahier d'Esquisses et de Résistance à l'Ordre
Chers Anciens et Fondateurs
Du point de vue qui était le nôtre et qui n'est plus que le mien, malgré les progrès notables réalisés dans le rendu psychologique, il nous semblait qu'il restait encore beaucoup de chemin à parcourir avant de pouvoir générer automatiquement des images et des comportements libres mais prévisibles du sujet rêveur. Jusque là nous ne nous trompions guère. Dans cette sorte de thèse que nous partagions, nous abordions "en toute liberté" tout problème ouvert dans ce domaine, à savoir la simulation spectrale de l’interaction de la lumière avec l'esprit humain. Nous proposions un nouveau modèle basé sur la biophysique, tout autant que la fraternité, qui prend en compte toutes les composantes de la propagation de la lumière sur et dans les tissus, personnels ou sociaux, et, dans certains cas, les organes, à savoir la réflectance de surface, la réflectance et la transmittance sous la surface, et les mécanismes d'absorption de la lumière par les pigments dans ces tissus. Le modèle était censé être contrôlé biologiquement avec des paramètres significatifs, et sa formulation, basée sur certaines techniques ayant fait leurs preuves et devant permettre l'intégration simple dans le cadres de la vie spirituelle tout autant que dans celle dite "terre-à-terre". Nous l'avions constaté sur nous-même: en plus d'être biophysiquement naturelle, la principale différence entre le modèle proposé et les modèles de pensées existants est son exhaustivité, c’est-à-dire calcul à la fois spectral (réflectance et transmittance) et diffusant (fonction de distribution de diffusion de surface bidirectionnelle). Afin d'évaluer la prévisibilité de nos simulations, nous avions d'un commun accord "fixé" momentanément le modèle avec des données stables et réelles mesurées à même la peau. Nous présentions également des images générées par imagination pour illustrer la flexibilité du modèle proposé en ce qui concerne les variations des données d’intrants biologiques, et son attrait dans l'image prédictive de la simulation spectrale des conditions médicales. Tout cela n'avait qu'un seul but... et ce but, loin d'avoir été atteint s'est peu à peu transformé... Au lieu de progresser assidûment, nous nous sommes enfoncés dans des démarches stériles et des actes de pouvoirs qui, loin de nous rapprocher, n'ont eu d'effet que le résultat contraire...
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