mercredi 28 novembre 2018

(28) Blob


« Un jour aux États-Unis une dame trouve dans son jardin une énorme masse jaune de la texture d'une éponge. Les policiers sont appelés et, paniqués, lui tirent dessus, sans aucun effet, les pompiers le brûlent mais, le lendemain, la chose a doublé de taille. C'est un blob.  Évidemment, cela a donné lieu à un film d'épouvante : "Beware of the  Blob" avec Steve Mac Queen. Au-delà de l'anecdote, le blob semble immortel. Coupé en morceaux, il cicatrise en deux minutes. Ses seuls ennemis sont la lumière et la sécheresse. Mais il peut "hiberner", en attendant des jours meilleurs. Le blob –ou physarum polycephalum– n'a pas de neurones, mais est capable d'apprendre et de résoudre des problèmes complexes comme les labyrinthes. Il est même doté d'une personnalité. En effet, les souches se comportent différemment selon leur pays d'origine: l'Américain est plutôt agressif, l'Australien plus pacifique, le Japonais a une tendance à la procrastination... Il est dépourvu de membres mais il bouge, certes lentement. En conditions de laboratoire, il se nourrit de flocons d'avoine et de flans. Bien que dépourvu de cerveau et d'estomac, il parvient à maintenir un apport optimal de nutriments essentiels à sa survie et à sa croissance.»



– Certaines idées sont de véritables organismes protéiformes vivant dans les intérieurs profonds de chacun de nous. Certaines sont dépourvues de membre mais réussissent sans problème à bouger, à se nourrir et se reproduire... Dans la vie de l'enfant Lune, le temps revêt deux formes principales: celui du récit qu'il se fait et celui exercée par le hasard. Dans les deux cas, c’est la dimension mystérieuse, du récit ou du hasard, sans que la frontière ne soit réellement perceptible, qui attire l'enfant voyageur malgré lui. Et c’est ce mystère qu'il n’aura de cesse de sonder, en vain... Car le mystère résiste... 

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