« Il n’y a rien de plus sauvage, de plus libre, de plus irresponsable, de plus impossible à dresser que les mots.»
Virginia Woolf, Le métier, Fata Morgana
Quatre-cents-cinquante-et-quatrième rapport de Don Carotte
Extrait du Grand Cahier Gris
Au gré de ce qui ressemble à de puissants monuments et qui les relie, se raconte, à qui veulent l'entendre, l'histoire des histoires. Celle dont la mémoire, imparfaite de nature, restitue tout autant ce qui manque que se qui se présente à nos yeux et qui par un étrange chemin intérieur réveille ce qui en nous fait image... Les figures angéliques des ravis se fissurent... Sourires étranges... Combien de fois, jalonnées d'émotions, se présentent-elles sous un jour nouveau de telle manière qu'elles paraissent toujours nouvelles, elles aussi. La traversée du temps ne peut se voir mais se ressent... Leurrés par nos croyances, surgis des profondeurs, les monstres, dans le miroir du ciel, se dressent par eux-mêmes. La peur se lit alors sur leurs visages ahuris... Rien de plus sauvage en l'esprit que cette peur insomniaque qui les transpercent et les met en désordre. Ils ne disent rien, mais ce tout se tait et cela s'entend. Cela ne peut que s'étendre en une multitude de reflets.
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