Le spectateur est pour certains une bête curieuse sur laquelle on se penche pour savoir ce qui la émeut, comment l’exciter ou la faire réagir...
Or c’est aussi un être curieux, curieux de la bêtise humaine, des éclats de la pensée ou de l’événement. Le spectateur occupe une place, mais il incarne une fonction de déplacement, où le regard demande à voir. La fonction ici, veut dire «correspondance», au sens poétique, baudelairien. Faire correspondre le jeu de la vie et celui du regard (incluant l’écoute...); sous le signe d’un désir: désir de voir non des images –tableaux ou films– mais du vivant. Inutile donc d’opposer le spectacle à la vie: les deux se croisent et s’attirent dans le spectacle de la vie et la vie du spectacle.»
– Qu’est ce qu’un monde?
– Un monde est un ensemble et pour faire un ensemble il faut réunir des événements multiples qui se passent en différents endroits... C’est la réunion qui fait monde. Une réunion qui n’annihile pas les différences mais, au contraire les met en évidence et non en concurrence.
– Un monde ne peut pas être une chose stable?
– Sans cesse il doit se mondifier.
– Vous voulez dire modifier?
– Non, non, mondifier...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire