« Il est exact que l'image interne que nous avons de nous-même, au fur et à mesure que notre corps vieillit, s'éloigne du reflet que nous répercutons sur la surface des vitrines sombres ou des glaces des voitures garées.»
Pascal Quignard, Les Paradisiaques, Grasset
– Rien n'était reconnaissable. Dans la nuit ma main se tendait et j'avais l'impression de toucher l'horizon. À peine je bougeais que ma tête bourdonnante se mettait à tourner sas fin. Tout prenait des proportions invraisemblables.
– …vous tombiez sans arrêt et il vous était impossible de rester dans un quelconque position.
– Comment avez-vous deviné?
– Je ne devine rien… je sais…
– Mais comment pouvez-vous savoir?
– Nous vieillissons… et il serait temps que vous compreniez…
– Que devrais-je savoir?
– Je ne sais si c’est à moi de vous le dire…
– Qui d’autre?
– L’enfant Lune… Pinocchio l’Autre… Don Carotte…
– Que viennent-ils faire ici et qu’ont-ils à voir avec ce dont vous me parlez?
– …vous tombiez sans arrêt et il vous était impossible de rester dans un quelconque position.
– Comment avez-vous deviné?
– Je ne devine rien… je sais…
– Mais comment pouvez-vous savoir?
– Nous vieillissons… et il serait temps que vous compreniez…
– Que devrais-je savoir?
– Je ne sais si c’est à moi de vous le dire…
– Qui d’autre?
– L’enfant Lune… Pinocchio l’Autre… Don Carotte…
– Que viennent-ils faire ici et qu’ont-ils à voir avec ce dont vous me parlez?
– Tout!
– Laissez-moi deviner…
– Avant cela…
– Vous m’avez interrompu!
– Vous m’avez interrompu!
– Laissez-moi continuer…
Si par suite d’une énième chute ou d’épuisement vous vous retrouviez allongé sur le sol il vous était impossible d’y séjourner…
Je dois vous l’avouer… je ne comprends rien à ceci et je ne sais ce que vous avez voulu dire mais je sais que c’est ceci que vous aviez en tête et que vous alliez prononcer…
– Pardonnez ma perplexité, encore une fois, comment pourriez-vous le savoir?
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