mercredi 2 octobre 2024

 
 
L’esprit qui n’existe point ne saurait se tromper…
 
 

 
  
Carnet de l’Enfant Lune
Sixième page
 
 
En ce temps-là, une troisième sorte d'images m'apparaissaient régulièrement, le jour ou la nuit, comme des cauchemars dont les scintillements me rendaient prisonnier. Ces images étaient d'une grande violence. Mais elles aussi, tout comme chaque chose, contenaient une part de vérité. Impossible de les manipuler. Soit elles ne changeaient jamais, que ce soit au-dehors, dans le chemin de l'eau ou dans le monde de ma nuit, soit elles se transformaient littéralement à vue d’œil... Pourquoi ne pouvais-je pas avoir confiance en ces images.

Patiemment, je me mis à la recherche de ce que je connaissais. Le chariot était passé. J'en avais la certitude. J'avais très nettement vu la malle tomber dans la rivière. Je me mis à sa recherche. Sans rien voir autour de moi, comme un fou pourtant, je cherchais à en perdre la vue. Le soleil, ou était-ce les projecteurs, était très puissant ce jour-là. Les eaux tourbillonnantes, certainement par erreur, s'étaient faites ses alliées, mais cela n'explique pas tout. C'est de trop de lumière que j'étais devenu aveugle.



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