vendredi 30 janvier 2015

Comédie, passe impair et manque



"Ceux qui condamnent la comedie, parce que
certains peres de l'eglîse l'ont condamnée,
ne sçavent pas qu'il y en a d'autres,
qui nomment les poëtes qui la composent,
des exemples de vertu, dignes d' honneur et de l'oüange :
et que cette diversité d'opinions, qu'on remarque
entre ces grands ânes, vient de la difference des poëmes,
dont les uns meritent une rigoureuse censure,
et les autres une glorieuse aprobation.
Et c'est enquoy ces injustes persecuteurs de la comedie,
font voir qu'ils ignorent esgallement, et ce
qu' elle estoit dans quelques uns des siecles passez,
et ce qu' elle est maintenant dans le nostre. Jamais deux
choses ne furent plus directement opposées ;
puis que l'une n'estoit que medisance et salletez,
et que l' autre n' est que pudeur et modestie.
De sorte, que la premiere estant coupable, et la seconde
innocente, il seroit injuste de les confondre, et de rendre
le chatiment commun, puis que le crime ne l'est pas."  

Extrait de “L'Apologie du théâtre “
oeuvre de Georges de Scudéry, publiée en 1639
(dont un seul mot a été modifié)


Auguste Perroquet le répète à l'infini, il déteste le jeu.
– C'est la signature de celui que le jeu attire et qui fait qu'il le repousse.
– Comment cela?
– Il y a ceux qui passent et ceux qui dépassent la moitié...
– Laquelle ?
– Peu importe, c'est une question d'équilibre. Je reprends ou je redonne, il y a ceux qui passent et ceux qui dépassent la moitié... et ceux à qui il manque la moitié...
– Et alors...
– Alors... c'est contradictoire...
– C'est d'une très grande évidence...
– C'est le jeu... C'est réservé aux initiés... L'êtes-vous, cher Justin Perroquet ?
– Quoi donc ? Joueur ?
– ...
– Comme tout le monde, je suppose...

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