samedi 10 janvier 2015

Un monstre dévorant

 Dès ce moment,
quittant sa peau, sa chair et ses os,
il s'en retourne là d'où il vient, vers sa propre mort. 

– Cher chien de nuit, compagnon fidèle,si l'on reprend le mythe occidental le plus répandu à propos du labyrinthe nous ne pouvons faire abstraction de la rencontre avec la bête. Celle pour qui le labyrinthe est construit. que le corps protège et nourrit. 
– Si notre corps est notre labyrinthe, il y aurait, caché au fond de nous même, au nœud central ou tout converge et tout passe, un monstre dévorant que le corps protège et nourrit qui nous demande ce qu'il considère comme son dû ?
–Que demande-t-il et qui est-il?
– Il peut être, selon moi, bien loin de l'image du minotaure. Je l'imagine tel un miroir qui serait le reflet dans lequel se croisent les regards révélant un instant fugitif de vérité qui fait battre son tambour au cœur et au rythme du temps qui s'écoule. L’homme devient un "face-à-face" et ne pourra plus être celui qui a été. L'homme nouveau est conçu d'un regard qui lui montre la présence permanente de sa mort, le voyage du retour. Dès ce moment, quittant sa peau, sa chair et ses os, il s'en retourne là d'où il vient, vers sa propre mort.

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