vendredi 23 janvier 2015

Une vie parfaitement instantanée


– Il est certains discours, que j'ai entendu de la bouche de mon maître qui, lui-même l'a entendu d'une manière particulière, non de la bouche même de ses propres maître mais de leurs mains, qui méritent toute notre attention...
– Et d'autant plus s'il s'avérait que nous n'y comprendrions rien... et qu'en est-il de ce langage par les mains ?


– Veuillez ne plus m'interrompre, je vous prie. La mémoire est un phénomène très sensible aux effets que procurent les émotions... Toutes les émotions...
Ainsi, comme je vous le disais, mon maître me disait que, selon Walter Benjamin:
"... il manque si souvent (aux récits) ce qui donne à l'art une vie parfaitement instantanée et définitive, c'est-à-dire la forme."
– Je n'y comprends rien... une fois de plus...
– Patientez, je vous prie. Certaines choses demandent du temps et de la réflexion.
Nous avons pris l'habitude de parler. C'est devenu une chose presque naturelle pour nous. Mais, de fait, nous oublions qu'il n'en a pas toujours été ainsi... Ce n'est que parce que nous fréquentons des hommes que leur langage nous est venu.
– Comment cela? Il me semble que notre voix nous vient de l'intérieur...
– Vous oubliez une chose.
– Laquelle ?
– Nous ne serions rien sans le modèle qui nous a inspiré...
- Ouhlàlàààà... je ne sais pas où vous mettez les pieds mais je ne sais pas comment vous allez vous en sortir!




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