lundi 18 septembre 2017

Y aurait-il un lien?


À quoi tient le processus de sacralisation? Chez l'enfant par exemple qui, par son regard et ses gestes, donne vie à son nounours. Y aurait-il un lien avec la façon que nous avons de croire que ce qui est vivant est en mouvement... et plus que cela, il faut que ce mouvement soit suffisant pour correspondre à ce que nous avons en tête... peu importe que cela soit un piège. En cela nous rejoignons l'enfant... ou c'est lui qui nous rejoint.

"J’ai ainsi vécu seul, sans personne avec qui parler véritablement [...]"*


 « À quoi tient le processus de transcendantalisation, qui isole le roi sacré et le met en capacité de représenter le collectif en étant tout à la fois intérieur à lui et extérieur aux segments qui le composent? » demande Philippe Descola qui explique qu’ « Il s’agit d’un mécanisme spatial dont on peut mieux saisir les caractéristiques en revenant au continuum Nuer–Dinka–Shilluk. Dans les trois cas, les spécialistes rituels servant de médiateur avec les forces cosmiques viennent d’un autre pays ou d’un autre milieu de vie. Chez les Nuer, le dignitaire à peau de léopard est un étranger ; chez les Dinka, les maîtres de la lance de pêche descendent d’une divinité des eaux qui leur donne leur caractère semi-divin ; le roi shilluk, enfin, est un étranger indépendant des clans. »**



* Le petit Prince, Saint-Exupéry

**  https://www.franceculture.fr/emissions/les-cours-du-college-de-france/les-usages-de-la-terre-cosmopolitiques-de-la-territorialite-suite-59-le-roi-shilluk


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