Deux perroquets, Platon l'Ancien et Justin Perroquet, parmi les plus banals qui soient, c'est en tous cas comme cela qu'ils se considèrent, discutent selon les capacités qui leurs ont été attribuées.
– Vous me disiez que vous n'aviez pas fini et que j'allais comprendre lorsque vous...
– À quel propos?
– À propos du reliquaire...
– Oui, c'est cela, il me fallait un certain temps pour être sûr de réunir les élément de manière cohérente et dénuée de toute émotion. Vous le savez, cher Justin, les émotions sont les pièges les plus parfait pour les âmes comme les nôtres qui ressemblent si fort à celles, pourtant largement frelatées des êtres humains si satisfaits de penser qu'ils sont les seuls à en posséder une. Sont-ils simplement capable de penser que l'âme pourrait ne pas être individuelle?
– C'est nouveau?
– Pas vraiment, nombreux sont ceux qui le savent, mais ils constituent une toute petite minorité dans l'échelle de ce qui se nomme "l’humanité" à laquelle une fâcheuse tendance est d'y ajouter une majuscule. Revenons au reliquaire... Au fait, comment se fait-il que vous l'appeliez ainsi? Alors même que je ne vous en ai pourtant jamais rien dit...
– C'est mon propre maître qui l'appelle ainsi dans le secret de ses appartements, je vous l'avoue... mais n'en dites rien sinon j'aurais des ennuis... Je n'ai pas su tenir ma langue... J'en rougis...
– Revenons-y... dans nos secrets à nous, si vous le voulez bien et si vous promettez de bien vouloir progresser...
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