samedi 16 septembre 2017

petit et grand


" Je me méfie des raisonnements fondés sur l'étymologie. Je répugne à admettre qu'il y aurait dans l'histoire secrète des mots davantage d'intelligence que dans l'usage conscient que nous sommes capable d'en faire. Et puis le langage évolue comme une ville: une ancienne bâtisse est rasée, on en érige une neuve; il entre dans la sédimentation des époques et des styles une bonne part d’imprévu et de cacophonie, d'où ne ressort aucun sens précis, sinon peut-être une tonalité..."*




Lorsque nous sommes encore "petits", au moins deux choses nous viennent à l'esprit. La première est une projection qui suit l'enseignement qui nous est donné: "Quand je serai grand..." qui veut dire: les choses changent, un jour je serai grand... Il y une sorte de certitude qui s'affirme. La deuxième est indépendante de cet enseignement: "Tout", ou presque, nous parait simplement grand. Simplement parce que cette grandeur n'implique pas immédiatement la petitesse. Cette notion va venir très vite: par l’éducation. Avant cela, si il existe un avant... le petit peut aussi être vu comme grand...









* Éditorial philo magazine no 111, juillet-août 2017, Alexandre Lacroix 





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