mardi 7 mars 2017

ordo naturalis" et "ordo artificialis"

Aujourd'hui, un récit peut-il être de deux natures différentes, ou peut-être beaucoup plus?
Autrefois, la chose était entendue, nous avions affaire à deux ordres principaux:
L'"ordo naturalis" et l'"ordo artificialis"
L'ordre naturel serait d'abord celui qui se déroule selon certaines conventions dont la principale est qu'il y a un début, un développement, et une fin. Il n'en est plus de même depuis que certains esprits ont bouleversé et bouleversent encore, non par intérêt, ni par amour, ni par esprit de contradiction, mais simplement par le fait qu'ils ont constatés que ni le début de quoi que ce fut, ni la fin de quoique ce fut d'autres, ne sont véritablement et naturellement ce qu'ils prétendent être.
– Où se trouve le début de notre temps, de notre histoire? se demande Platon. Le Platon de notre histoire et non celui dont il porte le nom...



– Je porte le nom d'un autre et la vie que je mène en est certainement influencée. Qui-suis-je, moi qui répond du nom d'un autre?
Il est des circonstances ou un simple constat peut devenir une sorte de découverte. Le fait de nommer ou de dire pourrait déclencher un mouvement qui n'appartient pas au domaine des mots. Alors les territoires se confondent et s'ébauchent d'étranges architectures autour de soi qui ne ressemblent à rien que l'on ait déjà connu et qui peuvent, pour le moins déjà, paraitre pour une sorte de déraillement, alors même que le plus "sage", ou le plus "conforme" d'entre nous pourrait découvrir que tous les jours "cela se passe" pour lui sans qu'il n'en ait, ou n'en ait eu, la moindre idée... Ce sont des espaces invisibles, des îles, des îlots ou des continents épars qui n'auraient, de prime abord, aucun liens entre eux...

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