samedi 25 mars 2017

25 mars 2017

« Il portait un chapeau, un feutre qu'il rabattait sur le front : ses yeux gris reposaient dans la mince zone d'ombre projetée par les bords très proches du couvre-chef. Son manteau était vieux, rapiécé dans le dos. 'était le manteau bleu aux poches profondes dans lesquelles il prétendait pouvoir faire disparaître, comme il nous en menaça un jour, les enfants qui le dérangeaient au travail.»*



– Maintenant que vous voilà sauvé, avec tout le respect que nous nous devons, j'ose espérer que vous aurez l'obligeance de m'écouter vous aussi...


« Ils marchaient l'un derrière l'autre sur la grève empierrée qui,un peu plus loi descendait vers la plage claire et plate de la presque île. Et quand ils franchirent la plage,m main dans la main, parmi les morceaux de bois et les algues avec la mer à l'arrière plan – quand ils avancèrent à travers cette étendue désolée vers les dunes, ils ressemblaient tout à fait à Timm et Tine, le héros du roman d'Asmus Asmussen, Feux de mer. »*

– Souvenons-nous de tout ce qui fait que nous en sommes là...
– Et où en sommes-nous?
– Eh, et bien... nous sommes là... 
– Cela ne me dit rien...
– C'est toujours mieux que la caresse des flammes. 


* La leçon d'allemand, Siegfried Lenz 
 


Aucun commentaire: