dimanche 19 mars 2017

19 mars 2017

« Ce nonobstant il en jecta sus le tillac troys ou quatre poignees. Et y veids des parolles bien picquantes, des parolles sanglantes, les quelles le pillot nous disoit quelques foys retourner on lieu duquel estoient proferees, mais c’estoit la guorge couppee, des parolles horrificques, & aultres assez mal plaisantes a veoir. Les quelles ensemblement fondues ouysmes, hin, hin, hin, hin, his, ticque torche, lorgne, brededin, brededac, frr, frrr, frrr, bou, bou, bou, bou, bou, bou, bou, bou, traccc, trac, trr, trr, trr, trrr, trrrrrr,
On, on, on, on, ououououon: goth, magoth, & ne sçay quelz aultres motz barbares...»*




Aucune fumée ne peut être là sans raison. C'est pourquoi Platon ne peut s'empêcher de se poser la question de l'origine de toutes choses. Alors, largement encouragé par toute la compagnie, et d'un geste aussi large, tout en sachant pertinemment que ce geste ne remplace point la parole, mais aussi, et tout autant, sachant que celle-ci n'est rien sans le geste, cessant tout net de réfléchir, il se met ardemment à l'ouvrage...


* François Rabelais
Comment entre les parolles gelees Pantagruel trouva des motz de gueule. Chapitre LVI. 


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