mardi 28 mars 2017

28 mars 2017

Depuis quelque temps, des étrangers désorientés arrivent au village. Ils essaient de passer la frontière, les autorités laissent faire pour ne pas avoir à s'occuper d'eux. Nous vivons sur une terre de passages. Certains d'entre ex pourraient s'arrêter, mais aucun de ceux qui sont arrivés jusqu'ici ne l'a fait. Une adresse en poche leur sert de boussole. Pour nous qui n'avons pas voyagé, ils sont le monde venu nous rendre visite. Ils parlent des langues qui font le bruit d'un fleuve lointain.



Platon, lui aussi, a cette étrange sensation que le monde le visite. Que cela soit pendant son sommeil ou en état de veille, il ne fait aucune différence. Le jour se montre l'égale de la nuit et l'inverse l'équilibre tout autant. Il voit dans l'agencement des pierres, des nuages, dans les courants et les cris des oiseaux ou le murmure du vent d'innombrables sources dans lesquelles il aime à se tremper.

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