mercredi 8 mars 2017

C'est un début, certes...

Il est bien difficile de considérer le monde sans lui attribuer des valeurs qui ne sont point le fruit de notre réflexion, mais quelque chose, un concept, que nous acceptons, de gré ou de force, de faire nôtre.
– Comment cela?
– La notion de bien et de mal, ne nous appartient pas, elle est là, incontournable. Dès le début.
– C'est un début, certes, mais ce n'est qu'un début... et l'enfant qui regarde au loin, que voit-il ? Un début ou une fin...


– Croyez-vous qu'un jour nous pourrions,
nous aussi, avoir des ailes?

Au début, il n'y aurait eu rien. Difficile pourtant de le croire pour un esprit qui se veut logique. Mais qu'est-ce qu'un esprit logique? Ne serait-ce pas là, en soulevant cette question, un point de départ qui permettrait de retrouver le premier?.. pour autant qu'il soit accessible... Et pendant que nous y sommes, reprenons : d'où viennent le bien et le mal?



– Ouvrez bien les yeux Platon. Vous voyez cette île?
– Je ne vois rien du tout... 

L'architecture de l'île de Platon avait, en certaines circonstances, une fâcheuse tendance à devenir organiquement imprévisible et surtout légèrement étouffante. Ce que voyait Damon, Platon ne le voyait pas et inversement. Bien que pour lui aussi "tout" fut sous ses yeux, cela lui restait invisible et ce que Damon appelait la structure organique du temps n'était pas seulement invisible pour Platon, elle lui était inimaginable.

– Si je m'en réfère à votre pensée, mon cher ami, nous vivrions pour moité seulement dans un univers qui nous serait commun...

Le fait est que malgré que les mots ne vibraient point dans l'air ambiant, ils leurs étaient parfaitement audibles et il est permis de se poser la question: dans quel monde ces mots résonnent-ils pour qu'ils puissent être entendu?

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