mercredi 15 mars 2017

Souvenir au fil de l'eau

« Tiens-toi pour affranchi de tout mauvais désir, quand tu en seras
au point de ne demander rien au ciel que tu ne puisses lui demander à la face de tous.
»

Car aujourd’hui, ô comble du délire ! les plus honteuses prières se murmurent tout bas dans les temples ; si quelqu’un prête l’oreille, on se tait ; et ce qu’on ne voudrait pas que l’homme sût, on le raconte aux immortels.



– Comment estimer le temps qui passe à son juste prix?
Telle est souvent la question que se pose Platon. Aussi loin qu'il s'en souvienne. Il se l'est toujours posée, quand, remontant le temps au fil de l'eau, bien plus jeune, de longues années auparavant il se promenait en compagnie de son chien, dans les paysages presque enchantés de son enfance.
– Pour moi ils ne l'étaient guère, j'avais plaisir à m'y promener, c'est certain, mais jamais le terme d'enchantement ne me serait venu à l'esprit. Seuls mes souvenirs me le font apparaître.
– Pourquoi, puisque le temps qui passe est changement perpétuel, resterait-il inchangé lorsqu'il repasse..?

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