« Gaia, la déesse, Terre mère redoutable et toute-puissante de la Grèce archaïque, fleure bon les romans de l'écrivain de science-fiction Isaac Asimov, le new age et les néopaganismes. Mais Gaia, c'est surtout une déroutante hypothèse scientifique, formulée au début des années 1970 par un scientifique inventeur anglais, James Lovelock, et une microbiologiste américaine, Lynn Margulis: la Terre, selon eux, n'est pas une matière inerte.»
Bruno Latour
Quatre-cents-dix-neuvième rapport de Don Carotte
Extrait du Grand Cahier Bleu
J'ai toujours pensé qu'au-delà de toute décadence, nul archaïsme véritable, aucun goût pour le passé n'avait pris place dans l'esprit de l'enfant Lune. Loin des rêveries romantiques de la redoutable, aimante ou vénérable terre-mère et autres tartufferies néo-rurales (selon l'expression consacrée qu'il a reprise à son compte) des grands grands esprits du siècle, l’enfanté, Lune nommé, presque indifférent, à l’irruption surréaliste d’une raison parfaitement démente... L’œil aux aguets, tour à tour secret, tourmenté ou pétillant, ouvert ou fermé, ne cesse de s'alimenter sans préjugés, et sans ruses d'aucunes sortes, en plein cœur du grand tout comme l'est, le plus souvent à son insu, chacun de nous.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire