vendredi 18 octobre 2019

(18) Dénivellation


 « Cette dénivellation où l'homme, émergeant au monde, est capable de soi, consacre un écart: celui du pulsionnel et de l’existentiel. C'est sans doute l'apport le plus remarquable de Szondi dans la psychanalyse que de l'avoir reconnue et exprimé au niveau du moi, en distinguant destin-contrainte et destin-choix, Ce qui revient à distinguer homme-nature et homme-liberté.»

Henri Maldiney, Penser l'homme et la folie, Millon, p.145



À l'écart,mais à l'instar de ses maîtres, Platon ne cesse de penser et si la "main", que pourtant il ne possède point et qu'il remplace par un retour aux sensations, a pris de l'importance à ses yeux... il ne cesse pas pour autant de penser.

– Quelque chose me dit que la pensée et le geste pourraient ne faire qu'un...

Aussitôt la situation lui apparait dans sa froide vérité. Une vérité qui ne dépend pas entièrement et seulement de lui. C'est alors que lui vient à l'esprit la question suivante:

– Ne devraient-ils pas "nous" plaindre ?

Un petit détail, vraiment minuscule pourrait exciter l'imagination, le cogito du lecteur: il parle de nous... ou du moins le dit.
Le plaindre? Nullement. Lui être reconnaissant peut-être...
Reconnaissant de nous montrer, parfois, un certain art, une certaine délicatesse, de demeurer, un peu, le plus loin possible de tout ce qu'il exècre, et de rester lucide au sein même de l’action.
Il serait vain de dire qu'il ne regarde jamais en arrière tant lui est chevillé à l'esprit que :

– Le passé et le futur ne sont qu'une seule et même facette qui constitue l'envers du présent.


 

Aucun commentaire: