jeudi 10 octobre 2019

(10) Encore et encore


« Implicitement, la plupart de nos conceptions de l’espace résultent d’une construction culturelle au long cours dans le monde occidental: celle d’un espace systémique, perspectif et statique, pensé avant tout comme le cadre d’une action humaine, et taillé pour la vue essentiellement.»


La pensée des uns n’est pas la pensée des autres et pour tout songe, comme pour toute histoire, avant le parfait anéantissement de la pensée, il existe encore une infinité de lectures possibles. Si nous avions un peu de mémoire nous pourrions voir qu'au delà des mythologies et des fables que l'on nous raconte, nous pourrions observer, sinon voir qu'à chaque variante correspond une part de vérité possible... et non la Vérité... La présente variante du récit de Platon n’ajoute  rien ou peu de chose à cette Vérité, mais comme elle n’y enlève rien non  plus, on peut la dire sans que le doute ne doive sans cesse s’installer comme un mouvement infini dans la tête, ou l’esprit, d’un valeureux lecteur. Il est vrai aussi que cette histoire qui s’écrit littéralement de jour en jour demande à être réécrite, encore et encore, de lendemain en lendemain, et cela avec assiduité tant le désordre s’installe au détriment de la clarté sans pour autant que le noyau ne puisse jamais en être atteint. Si les chairs opulentes offrent, en certains cas du moins, un certain attrait, il est vrai aussi que le noyau par lui-même une constitue pas le but ultime. Chacun devra faire sa part pour connaitre ce qu’il faut faire pour percer la carapace qui en est la prison. Néanmoins on se tromperait en pensant que tout cela est fort débridé… ou alors il faudrait accepter que le galop d’un cheval puisse avoir une valeur qui ne dépende point d’un cavalier.



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