samedi 17 mars 2018

Réflexion


« Ce livre est une réflexion sur la philosophie du Talmud et en particulier sur le sens et les implications de l'interprétation, sur le sens des stratégies herméneutiques qui y sont à l'œuvre.
S'il fallait trouver un mot qui exprime de la manière la plus adéquate ce que se doit d'être le commentaire, l'interprétation, nous proposerions le mot "ouverture".
Pourquoi "ouverture"? Le mot n'a pas ici le sens hébraïque de "Petih" qui en serait la traduction. En hébreu, "Petiha" signifie introduction dans le sens d'un historique et d'un aperçu général de l'œuvre. "Ouverture" est entendu ici dans le sens de l'ex-pression midrachique et zoharique "Patah ve amar" -il a ouvert et il a dit- que l'on rencontre à l'orée du Dire. « Il a ouvert et il a dit», il a brisé le verset et il a dit. Brisure donc, ouverture du mot, de ce "téva" qui est aussi une boîte, un volume. Éclatement d'un espace littéraire. Le texte ne sera plus abordé dans sa linéarité, mais dans sa spatialité, son volume. Ou peut-être doit-on dire que l'éclatement du texte est ce qui va permettre le passage du texte-ligne au texte-volume. Tous les éléments du texte vont être sujets à cet éclatement [...] »

Le livre brûlé, Marc-Alain Ouaknin, Points/Sagesse


Il arrive que l'enfant Lune ouvre les yeux. Même si ce n'est jamais que pour un court instant, ce moment-là est vécu très intensément. Et s'il lui arrive que cet instant soit en parfaite concordance avec l'instant de ses rêves, alors il arrive ce qui ne peut être: il se voit lui-même...


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