jeudi 29 mars 2018

Qui n'a plus faim



La horde saisie et roulée au loin, dans la nuit s'en est allée. Concert sans parole? Prose muette? Narrateur ou feu-follet égaré? Le vent magnifiant arrache les ailes des arbres. Leurs pieds, dans leur terre natale, s'emmêlent dans le dédale et l'oubli des racines. Ce corps mort, lourde tombe que seul l'esprit travaille, encore visqueux allongé de tout son long, dans un dernier souffle tressaille, sur lui elle s'est refermée, se rouvre et laisse tomber encore vibrant un dernier mot qui n'a plus faim... Lueurs mornes, une à une les étoiles s'éteignent et le monde de la horde en plein jour se réveille.

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