jeudi 26 novembre 2015

26 novembre (107) Est-ce bien raisonnable?

"Je me souviens que de tout temps,
l'on a toujours comparé les termitières,
comme d'ailleurs les ruches et les fourmilières,
aux constellations politiques."

David Van Reybrouck, Le Fléau
 
Cher Joachim
Les sociétés n'aiment pas ceux dont elles disent qu'ils fuient... Certes, ces sociétés ont quelquefois de bonnes raisons pour cela... Mais au fond, comment peut-on considérer un ensemble d’individus pensant d'une seule voix?.. Est-ce bien raisonnable?
Comment, disions-nous alors, d'une même voix... "comment percer les secrets d'une image qui nous est donnée à voir"? 



Soulagé par la discrétion de son compagnon, Don Penúl observe. Non pas ce qu'il a sous les yeux, mais au contraire ce qui ne s'y trouve pas. Il a peine à imaginer ce que le jeune homme, qui l'a soi-disant sauvé, fuyait. Au vu des circonstances, qui lui paraissent extrêmement complexes et dont il ne comprend pas les enjeux, rongé par l'incertitude, Don Penúl fait de son mieux. Dans les rues dévastées d'une métropole, au lendemain d'un désastre, il marche en compagnie de celui qui dit l'avoir sauvé et se présente comme un pirate.

Don Penúl, songeur, parle pout lui-même
– Il faut bien commencer par quelque chose. Il ne servirait à rien que je prêche la bonne parole à cet individu qui se dit pirate. Restons patient... se dit-il à lui-même.

Puis à voix douce mais ferme, interroge
– Pirate, avez-vous dit ?

Aucun commentaire: