Épisode 113
«...les nuits
d'orage prennent un grandeur redoutable,
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– Êtes-vous au courant du fait que nos maîtres se soient séparés? |
"Cher Joachim"*
Combien d'années déjà se sont écoulées depuis que nous ne nous sommes revus?
Que d'évènements ais-je eu l'impression de vivre avec vous alors même que tant de choses que j'ignorais nous séparaient. Ce n'est pas sans cruauté que j'essaie, en vain la plupart du temps, d'en établir une liste que je sais provisoire.
Petit constat: après la désagrégation du très ancien Concile de la Niche, que vous et moi dans un même élan nous avions souhaité voir disparaître, je pensais l'affaire réglée pour toujours. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'appris qu'un nouveau Concile prenant le nom de Conseil, en prenant garde de ne faire aucunement référence à l'ancien, avait, par une sorte de tour de passe passe, rétabli commodément les privilèges afférents à ce système que nous estimions corrompu. En réalité, ils avaient faits semblant de détruire en s'attribuant, au passage, le mérite de l'avoir fait. Je ne savais rien de tout cela, mais vous le saviez...
Vous me dites que vous aviez des raisons pour cela...
Et que je ne pouvais être conscient des enjeux que tout ce fatras comportait?... Pourquoi la voix que je vous prête me semble si mal assurée?
Libre à moi de le penser... mais un avis n'est pas vérité!
Ah votre voix est revenue à son niveau d'antan.
Pas plus le votre que le mien..? Votre voix se porte de mieux en mieux grâce à l'élan d'un petite colère n'arrivant pas à se dissimuler...
Voilà, "cher Joachim", je vous reconnais bien là, dans cette sorte d'habile formule rhétorique...
* La formule est depuis un certain temps, à prendre
avec une distance teintée d'une légère ironie
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– D'où connaissez-vous mon prénom? |
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