dimanche 8 octobre 2017

Au propre comme au figuré


« L’enfance en tant qu’elle est appréhendée par les écrivains adultes comme une sorte de silence primitif, de mutisme originel, qu’il appartient à l’écrivain de faire parler en lieu et place de l’enfant et au prix de ce qui peut apparaître comme une forme de trahison. Celle par laquelle l’adulte se substitue à l’enfant, parle en lieu et place de celui-ci. Une enfance dont il a le sentiment d’avoir été chassé, expulsé, d’où cet imaginaire nostalgique, mélancolique de l’enfance, comme paradis perdu.»*



– Dans tout il récit, il y a une part plus ou moins grande d'invisible...
– Oui, c'est une évidence... La formule est toute faite et n'engage pas grand-chose...
 
– Se pourrait-il que cela soit précisément cette part invisible qui détermine les vraies différences..?
– Mais, le problème est qu'une différence, cela se voit...
 
– Non, ce n'est pas si sûr, avant tout cela se ressent. Selon ce que m'a dit mon maître: la vue n'en serait qu'une petite partie.




"Il y a peu nous parlions de cette part invisible du récif"*... et la voilà qui surgit des profondeurs... au propre comme au figuré! Le bateau sur le récif s'échoue au moment même où Platon embarque. Nounours, le dos arc-bouté sur la coque exerce toute sa force en veillant sur Platon...


* Le Journal de Mustapha Menier
"L'utopiste désabusé"








* Autour de Lewis Caroll, Philippe Forest 

https://www.franceculture.fr/conferences/universite-de-nantes/pourquoi-il-faut-relire-alice-au-pays-des-merveilles-de-lewis 





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