mardi 24 octobre 2017

Un âge peut en cacher un autre


" Le temps des sanctuaires initiatiques sur lesquels un secret espoir et la fantaisie ont brodé tant de légendes, est passé pour toujours sur cette terre.
Mais un artiste fait jouer la matière; l'ingénieur crée des formes précises et admirables, adaptées à son but. les deux expriment, en dehors de l'utilité de la chose, en volumes, surfaces et couleurs, une esthétique, qui décrit une morale, expression du temps."*



Depuis longtemps déjà, Platon l'Ancien, encore ou à nouveau tel un enfant, s'était retrouvé seul avec nounours sur une île quasi déserte sur laquelle viennent s'échouer les reste fort divers de multiples naufrages. C'est avec ceux-ci que Platon a construit un abri. Il n'a de cesse de réfléchir aux diverses origines de tous ces matériaux qui tous ont une histoire.

 – Est-il possible de cerner ces endroits où nous sommes censé avoir vécu? 
– Quand je vois toutes ces histoires derrière lesquelles nous nous abritons, je me demande si la nôtre, un jour, aura aussi une petite utilité pour quelqu'un...
– Cela dépend de d'une infinité de choses fort diverses et surtout cela dépend de la densité du récit, mon cher Platon, et de la strate qui est suivie...
– Et de l'âge du capitaine... je suppose...
– L'âge n'a rien à voir la-dedans sinon comme ressort dramatique.
– Comment cela?
– Un âge peut en cacher un autre, mon cher Nounours!


* L'appel du feu, R.A. Schwaller de Lubícz, Éditions Aquarius 










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