mardi 24 octobre 2017

Un rêve qui obéit à sa nature


 Nounours et Pinocchio, l'Autre dorment. Dans leur sommeil, ils se rendent visite. Ils ne sont point les seuls à le faire. Le monde du rêve est rempli de portes qui passent leur temps à s'ouvrir et à se fermer. Gare au moindre courants d'air et aux plus timides mouvements de la pensée...


 – Nous pouvons à chaque instant être attiré, happé par une voix, un mouvement, quelque chose de vivant venu du passé que nous ne connaissons pas, que nous ne saisissons pas, pas plus que nous ne le le comprendrions si nous y prenions garde....



 – À quoi faites-vous allusion? Est-ce à ce bateau à moitié en flammes que vous pensez?

– Non, non... cela n'est qu'un rêve qui obéit à sa nature et à sa part de réel...

– Comment cela?


– Chacun sait que les rêves reposent sur une structure qui est issue du réel et dont ils se départissent selon leurs besoins ou selon les sollicitations qui les font exister.

– Lesquels? Les vôtres par exemple? 

– Si nous nous rendions comptes, à chaque instant combien sont nombreuses ces sollicitations d'un monde que nous nous obstinons à croire extérieur à nous-même, alors...

– ... alors, selon notre maître, au delà de nos pensées, quelque chose pourrait être qui soit libre de tout passé et qui ne se préoccupe pas d'un quelconque avenir...

– Je ne suis pas sûr de bien comprendre...

– C'est normal.

– Pourquoi est-ce normal?

– Parce que ce n'est qu'un rêve... et... 

– Et quoi?



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