"Confrontés à des faits, nous persistons dans nos fausses croyances. Cela s'explique par notre caractère social, disent des chercheurs en sciences cognitives."*
Qu'allait devenir le peuple très secret des Nounours de la nuit après l'apparition de celui que depuis si longtemps ils attendaient? Après que la surprise et l'émerveillement furent légèrement dissipés passés, tous demeuraient dans l'attente de ce qu'allait dire la flamboyante apparition. Le trouble et l'élan profonds qu'ils ressentaient serait-il le gage tant attendu de ce qu'ils attendaient?
Puisque le temps du renouveau est semble-t'il arrivé, même s'il arrive que la parodie vire au pastiche, il nous faut l'admettre, certain savent mieux que d'autres profiter de l’instant!
Bienvenue. Nous sommes ici entre amis, entre gens bienveillants...
Que dire d'une telle entrée en matière?
Quel besoin y-a-t'il d'affirmer cela si rien ne s'est passé ni ne s'est dit qui puisse faire supposer le contraire. S'agirait-il d'une sorte de lapsus dans lequel une autre réalité pourrait voir le jour et que Son Éminence s'annonce par avance en étalon de valeur métaphysico-politique:
– Prêtez-moi attention, mes biens chers frères, il ne pourrait en être autrement. C'est par notre volonté que les choses sont ainsi faites. Nous en sommes les auteurs et rien ne devrait interférer à cet ordre que nous représentons... Car s'il en était autrement vous seriez à notre merci.
Ce qui était parfaitement superfétatoire: à votre merci... ou à notre merci, nous l'étions déjà. Avec nos mains, au mieux avec notre chapeau, si ce n'est encore avec nos têtes, car de telle manière le simulacre du salut fait œuvre double, depuis longtemps nos mains ou nos chapeaux se tendent et s'offrent à l'aumône...
* La Vie numérique par Xavier de La Porte, 10-3-2007, France Culture
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