mardi 3 octobre 2017

Aux confins de la nuit


" À Punta Caliente, le ciel avait les couleurs violentes d'un incendie. Les ombres se dévoilaient très lentement et elle s'y promenait avec un bonheur qui relevait beaucoup de la légèreté et de l'absence. Tous les matins, elle montait jusqu'à l’extrémité de la falaise et disposait l'appareil de photo sur le trépied face au soleil qui dépouillait la terre de tout artifice. Un regard originel, primitif, simple et complexe. L'absolu. Bien qu'elle ne puisse pas la saisir, elle tendait la main vers la sphère iridescente et la masquait derrière une éclipse de doigts qui devenaient translucides."*


Les couleurs du ciel s'embrasent, finissent toujours par se calmer avant de disparaître pour faire place à la nuit. Aux confins de cette nuit, Platon et Nounours, perchés sur leur rocher, inlassablement faisaient signes et guettaient au loin, jusque sur  l'horizon... lorsque...









* La veille de presque tout, Víctor del Árbol, Actes Sud

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