Désordre évident

 

 

 

Ainsi qu'il a été dit, deux perroquets dialoguent avec Pinocchio l'Autre. Il apprennent incidemment qu'il a le même maître qu'eux... et que celui-ci, non seulement l'a averti à propos du désordre apparent de son histoire mais aussi du fait que tout, absolument tout ce qu'ils disent est noté dans le grand livre...

 

– Je répète ma question... pourquoi parle-t-il… pourquoi parlez-vous de pages et d’écrits?

– Parce que tout ce qu’il dit et tout ce que nous disons finit par être écrit! 

– Vous plaisantez ?

Nullement… laissez-moi continuer et cessez de m’interrompre, il en va de l’authenticité de ce que je vous rapporte… vous savez… il m’en faut peu pour que je déraille… et déjà je sens que je me perd quelque peu dans l’ordre du récit, je continue:

« Au-delà même du désordre évident de la numérotation et de l'ordonnance, il se pourrait, il y a de fortes raisons de le croire, que ces pages contiennent des éléments qui mènent à penser, que divagation, logorrhée verbale et tout ce qui pourrait s'en suivre, représentent la majeur partie de l'ouvrage. Néanmoins, il se pourrait également que la vérité… non le mot est trop fort… ce serait trop dire,… mais du moins, à d’infimes détails près, quelque chose de véridique y trouve son compte…»