« L’histoire est le temps où ceux qui n’ont pas le droit d’occuper la même place peuvent occuper la même image.»
Jacques Rancière
C’est dans les ténèbres que le voyage se fait. C’est dans le ténèbres que tout se défait… Dans l’espace toujours changeant et renouvelé d’un chapiteau, miroir innocent, mais impuissant, où se reflètent les derniers feux d’un monde à l’agonie. Tout s’y défait le soir et se reconstruit au petit matin, entre splendeurs et ténèbres le Roi déchu et le petit chien, sans le savoir, jouent au jeu périlleux de la vérité, à la lumière de la vie et à l’ombre de la mort…
– Vous m’étonnez, Monsieur…Toujours est-il que vos sujets…
– Pardonnez-moi… mais, si j’en crois ce que vous avez peine à me dire tout ce peuple ou en tous cas une grande partie, vivrait dans une situation dramatique. Ils seraient obligés de vivre dans une ombre et une insécurité permanente sans autres moyens pour se nourrir que de voler ou mendier une aide très hypothétique…
– Leur situation accentuent le caractère parodique de votre cour. Il vivent, invisibles, dans une sorte de demi sommeil où le cauchemar est permanent. Ils déclament à voix basses pendant que vous rêvez tout éveillé. Le fait est que vous devez vous sentir bien seul au milieu de vos rêves, mais si vous acceptiez d'ouvrir les yeux vous verriez que ce qui vous ravit est ce que leur a été ravi.
- Pourquoi se cachent-ils puisque de toutes manières je ne puis les voir.
- Ils ne le savent pas.
- Comment cela ?
- C'est un secret d'État.
- Qui sait cela ?
- Bien peu en vérité, mais pardonnez-moi Monsieur, il me semble que ce serait le moment serait opportun pour vous d'ouvrir les yeux.
- Vous savez bien que cela m'est impossible, mais pourquoi serait opportun en ce moment-ci ?
-Parce que nous sommes arrivés.
- Et où sommes nous arrivés ?
- Là où je voulais vous emmener.
- Le voyage est-il terminé ?
- Non, il ne fait que commencer.
- Pourquoi se cachent-ils puisque de toutes manières je ne puis les voir.
- Ils ne le savent pas.
- Comment cela ?
- C'est un secret d'État.
- Qui sait cela ?
- Bien peu en vérité, mais pardonnez-moi Monsieur, il me semble que ce serait le moment serait opportun pour vous d'ouvrir les yeux.
- Vous savez bien que cela m'est impossible, mais pourquoi serait opportun en ce moment-ci ?
-Parce que nous sommes arrivés.
- Et où sommes nous arrivés ?
- Là où je voulais vous emmener.
- Le voyage est-il terminé ?
- Non, il ne fait que commencer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire