lundi 8 octobre 2018

(8) Malédiction de la connaissance


" Dans la vie, l’être humain assemble les informations à sa disposition pour donner un sens à son environnement. C’est ce qu’il fait aussitôt quand il lit un roman. Mais, à trop vouloir assembler les pièces du puzzle, il oublie celles qui lui sont manquent. Il croit avoir tous les éléments sous les yeux, mais il ne les a pas. C’est la « malédiction de la connaissance » qu’illustre Conan Doyle dans un scandale en Bohème. À la suite d’une déduction de Holmes, le Dr Watson avoue : « Quand vous me donnez des explications, la chose me parait si simple que je me crois capable d’en faire autant; et néanmoins, à chaque nouvelle occasion, je me retrouve aussi novice et je ne comprends que lorsque vous m’avez une fois de plus développé votre procédé.»"

Extrait d’un article de Books (septembre-octobre 2018)

à propos de Elements of Surprise
Vera Tobin, Harvard University Press


Dites-moi Monsieur Félicien, toute cette obscurité est-elle de votre fait?
– C'est là que je vis la plupart du temps mais elle n'est pas mienne... loin de là.
– D'où me vient cette impression d'être "enserré"... si j'ose dire...
– Parce que, cher Pinocchio, l'Autre, avec ou sans votre propre volonté, vous y voyagez et n'y êtes pas préparé.
–  «J'ai l'impression de me noyer, l'atmosphère disparaît, on ne voit même plus sa propre personne. La nuit est un temps indéterminé. Dans le sommeil, on est arraché à soi-même, tout en ayant la chance de ne pas se sentir, en dormant, l’indétermination de la nuit. Au réveil, on est à nouveau en possession de soi-même, la nuit est finie et on est comme neuf, après avoir dormi. Si on ne se réveille plus c'est qu'on est mort»...*


* https://danielwill.blogspot.com/2018/10/7-obscurite.html





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