mercredi 26 septembre 2007

Dans l'ombre du rideau


Michel, lui aussi est resté sur sa fin concernant toutes les questions soulevées.
- Puisque nous sommes dans une situation relativement commune, puis-je me permettre de vous demander une faveur ?
Le juge ne sait si la requête est formulée à son attention présente ou au juge qu'il continue d'être et auprès de qui une telle requête ne pourrait être envisagée. Il garde un silence distant et inhabituel, pensant qu'il valait mieux attendre et réagir ensuite selon la nature de la demande.
- Vous m'avez dit tout-à-l'heure que vous aviez vu des spectateurs. J'ai de la peine à comprendre ce que vous avez voulu dire par là. Pourriez-vous m'éclairer à ce sujet ? demande Michel.
Le juge est gêné, mais du moment que la discussion ne porte pas sur son grade, ni sur sa lâcheté...
- C'est une chose difficile à expliquer. Je me trouvais dans un état de confusion si grand que je perdis, pour un court moment , comment puis-je dire... le maintien de mon attention sur le monde que je suis censé...maintenir. Me comprenez-vous ?
- Non, pas du tout.
- Eh bien, je veux dire que pendant un instant mon attention, ma conscience si vous voulez, s'est trouvée comme déchirée et à la place de ce que j'avais coutume de ressentir avait pris place quelque chose que je peine à nommer. En quelque sorte un autre monde, plus complet.
- Voulez-vous dire que ce monde est incomplet ? s'étonne Michel que l'escalade folle du discours du juge inquiète un peu.
- Il se peut qu'il ne le soit pas ,lui répond le juge, et que ce soit simplement nous qui le soyons. Ainsi, en ce moment-même...

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