samedi 29 septembre 2007


Décidément, Timothée surprenait Michel et le juge. Ainsi avait-il refait seul le voyage qu'il avait tenté avec Michel, voyage qui s'était soldé par un échec : ils n'avaient pu retrouver Marcel. Même s'il n'eut fallu que peu de chose pour que cela se fit, c'était un vrai échec dont il devraient assumer les conséquences prochaines. Mais en plus il prétendait avoir rencontré des hommes et que ceux-ci l'auraient guidé vers Marcel.
Une certaine confusion régnait parmi le petit groupe. Michel et le juge ne savaient à quoi s'en tenir à propos de la mort de Marcel, annoncée comme imminente. Timothée comme s'il avait compris le sens de leurs pensées reprit la parole.
- Lorsque je revis Marcel, il se trouvait à l'endroit exact ou nous l'avions suivi, près des chutes que nous avions admirées et qui nous avaient donné tant à penser. Il n'était pas seul. Cet homme que je côtoyais depuis de longues années ne m'avait pas adressé la parole une seule fois de façon personnelle à tel point que je croyais que jusque là il ne connaissait même pas mon nom me fit un chaleureux accueil et ne fit aucun cas de ma surprise.
- Enfin, vous voilà. Malgré cette culture rationnelle qui est toute votre et qui fut un peu mienne, je ne nierai pas que de mon vivant j'espérais ne plus la revoir. La vie est pour moi devenue si belle, qui doit être fixée par tant de caresses et de beauté qu'elle peut se corrompre aisément. Nous devrions avertir nos étranges guides que déjà elle perd déjà beaucoup de sa pureté. Presque tous les livres et discours contenus dans sa mémoire, si longtemps notre alliée, où les mots prennent le pas sur les images, chantent un monde qui n'existe plus. Telle est la façon dominante de voir qui prévaut dans la forteresse.

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