lundi 18 décembre 2017

Vanité des vanités


« Vanité des vanités, disait l’Ecclésiaste;
vanité des vanités;
tout est vanité!

Quel profit l’homme retire-t-il des peines qu’il se donne sous le soleil? Une génération s’en va; une génération lui succède; la terre cependant reste à sa place. Le soleil se lève; le soleil se couche; puis il regagne en hâte le point où il doit se lever de nouveau. Tantôt soufflant vers le sud, ensuite passant au nord, le vent tourne, tourne sans cesse, et revient éternellement sur les cercles qu’il a déjà tracés. Tous les fleuves se jettent dans la mer, et la mer n'est pas remplie, et les fleuves reviennent au lieu d’où ils coulent pour couler à nouveau.
Tout est difficile à expliquer; l’homme ne peut rendre compte de rien; l’œil ne se rassasie pas à force de voir; l’oreille ne se remplit pas à force d’entendre.
Ce qui a été, c’est ce qui sera; ce qui est arrivé arrivera encore. Rien de nouveau sous le soleil. Quand on vous dit de quelque chose: «Venez voir, c’est du neuf», n’en croyez rien; la chose dont il s’agit a déjà existé dans les siècles qui nous ont précédés. Les hommes d’autrefois n’ont plus chez nous de mémoire; les hommes de l’avenir n’en laisseront pas davantage chez ceux qui viendront après eux.»

L’Ecclésiaste, chapitre 1, traduction d’Ernest Renan (Arléa, 1881)



Le comportement de Pinocchio, l'Autre, du point de vue de ceux qui lui ressemblent, est condamnable et condamné. Ce qui l'amène à réfléchir au sens de ses actions, avant que de bien vouloir les envisager sous un autre angle, il lui est nécessaire de comprendre, de réinitialiser  ce qui lui sert à penser...

"Parmi les comportements des personnes qui nous entourent, nous attachons une importance particulière à leurs actions, à ce qu’elles font délibérément et intentionnellement. Leurs actions témoignent en effet de leur volonté, de leurs intentions, et prolongent en quelque sorte leur vie mentale dans le monde extérieur. L’action est un moment d’intervention du sujet lui-même, qui donne une signification particulière à un comportement et à ses conséquences. Elle semble notamment accroître la responsabilité du sujet, et notre tendance à le louer ou à le blâmer pour son geste. Les enjeux de sa compréhension concernent donc aussi bien la philosophie de l’esprit que l’éthique ou la philosophie du droit. Une philosophie de l’action s’attache à décrire et à définir ce qui se passe lorsqu’un sujet agit, c’est-à-dire à mettre en lumière les fondations des différences que nous voyons entre action et accident, entre ce qui est fait intentionnellement et ce qui est fait par inadvertance, par mégarde, ou sans le vouloir, et des différences que nous faisons dans les statuts moraux ou juridiques de ces comportements. Pourquoi certains comportements sont-ils intentionnels? Qu’est-ce qu’avoir une intention?"

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