samedi 2 décembre 2017

Aux douze coups de minuit... ou presque


Ensemble Nounours et Pinocchio regardaient les images qu'ils avaient trouvés dans la poche intérieur de la veste et en lesquelles ils se reconnaissaient en des degrés divers, tous dépendants du point de vue de chacun.


– Comment voir à travers ce tissu complexe et si changeant? se demandait Nounours.
 

On se doute qu'il ne s'agit point seulement du tissu rose de l'intérieur du costume de Pinocchio, bien trop grand pour lui, c'est ce qu'ils avaient constaté, mais du tissu de relations qui figuraient sur les images. En apparence, elles figuraient des formes simples, mais leurs interprétations étaient loin d'être simples.. en tous cas pour Nounours et Pinocchio.


– Quel point de vue adopter? lui répondait Pinocchio, l'Autre, encore enfant.

– Telles sont les premières questions d'une longue liste dont nous ne pouvons prévoir jusqu'où elle pourrait s'étendre et nous emmener, dirent-ils d'une même voix...
 


– Chut, taisez-vous, cessez de bouger et si vous y arrivez cessez de penser aussi, je sens que quelque chose va se passer


Au moment où l'horloge allait frapper les douze coups de minuit, il se passa alors un fait que Nounours allait mettre bien du temps à comprendre. La nuit approchait de son mitant, tout allait donc basculer et le tout petit espace, suffisant pour laisser filtrer le peu de lumière nécessaire à la vision des images accumulées dans une des poches intérieures de l'habit de Pinocchio, celui qui croyait être L'Autre, s'ouvrit d'un seul coup sous l'action de deux mains menaçantes qui déjà, avaient ouvert en grand le rideau qui les protégeaient du monde extérieur... Les images volèrent en éclat et la lumière, beaucoup trop violente, en avait effacé presque entièrement les contours...


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