mercredi 22 août 2018

(22) Lâcher prise


« On doit en finir avec cette superstition des textes et de la poésie écrite. La poésie écrite vaut une fois et ensuite qu'on la détruise. Que les poètes morts laissent la place aux autres. Et nous pourrions tout de même voir que c'est notre vénération devant ce qui a été déjà fait, si beau et si valable que ce soit, qui nous pétrifie, qui nous stabilise et nous empêche de prendre contact avec la force qui est dessous, qu'on l'appelle l'énergie pensante, la force vitale, le déterminisme des échanges, les menstrues de la lune ou tout ce qu'on voudra. Sous la poésie des textes, il y a la poésie tout court, sans forme et sans texte.»
Le théâtre et son double 
Antonin Artaud

Cent-treizième rapport de Don Carotte
Extrait du Grand Cahier Noir

Il y eut un moment de stupeur pendant lequel nos sens furent en quelque sorte suspendu. À cause, nous le sûmes plus tard, à cause de l'huile produite par la Sainte Colonne, le "Grimpion" avait dû, un court instant, à l'insu de son plein gré, lâcher prise..., Un temps pendant lequel la chute se déroula sans encombre... 

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